Le gouvernement prévoit d'instaurer en 2024 une nouvelle taxe sur les concessions autoroutières et les grands aéroports qui doit rapporter 600 millions d'euros annuels, a-t-il annoncé mercredi en présentant son projet de budget.

« La taxe sur les infrastructures de transport de longue distance sera effectivement mise en place », a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, à la presse avant la présentation du prochain budget en Conseil des ministres.

« Ce sont des infrastructures de transport polluantes, que ce soit la route ou l'aérien », a-t-il ajouté. Or « le meilleur des financements » pour les investissements « extrêmement élevés » et « impératifs » nécessaires en matière de transition écologique, « c'est de faire en sorte que ceux qui polluent davantage contribuent davantage », a-t-il insisté.

Pas de répercution sur les conducteurs, assure Bercy

Bruno Le Maire a assuré que cette augmentation de la fiscalité ne se répercuterait « pas sur l'usager » grâce au maintien de « la définition des tarifs de péage ». Les sociétés visées par cette nouvelle taxe devront répondre à un seuil de chiffre d'affaires et de rentabilité, a-t-on précisé au ministère de l'Economie et des Finances.

L'exécutif avait déjà annoncé sa volonté de taxer des concessionnaires autoroutiers tels que Vinci, Sanef ou Eiffage en raison de leur rentabilité jugée excessive, mais le Conseil d'Etat avait mis en garde contre le risque juridique « élevé » de ne viser que les sociétés de ce secteur.