L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a donné mercredi ses « priorités » pour l'année en cours, comme le suivi des risques liés à la situation économique et géopolitique internationale, ceux liés à la remontée des taux d'intérêt ou encore aux cyberattaques.

Le gendarme des banques et des assurances se dit dans un communiqué d'abord attentif « aux évolutions de la situation internationale et ses impacts sur les établissements qu'elle contrôle », évoquant au premier chef la guerre en Ukraine. Sa supervision « s'effectue dans un contexte inédit de remontée des taux (de la Banque centrale européenne, NDLR) qui appelle à la vigilance » notamment pour les organismes d'assurances, aux placements bouleversés par cette nouvelle donne.

Comme évoqué dans une interview donnée aux Echos daté de mercredi, l'autorité insiste sur « l'attention particulière » liée à une potentielle augmentation des défauts sur les crédits accordés par les banques.

« Les ménages, comme d'ailleurs les entreprises et l'Etat, sont fortement endettés en France. C'est un facteur de vulnérabilité, tempéré cependant par le fait que nous avons essentiellement de l'endettement à taux fixe », explique dans les colonnes du quotidien économique Nathalie Aufauvre, secrétaire générale depuis le départ de Dominique Laboureix le 9 janvier.

L'ACPR, adossée à la Banque de France, gardera également un œil sur les risques liés aux « évolutions technologiques (...), notamment le risque informatique, la stratégie des systèmes d'information et le risque cyber ». Elle évoque aussi dans son communiqué les travaux en cours sur les frais pratiqués dans l'assurance vie.

« L'accumulation de frais élevés peut dans certains cas amputer toute espérance de rendement », relevait le 5 décembre le vice-président de l'ACPR Jean-Paul Faugère, le retour potentiel sur investissement ne bénéficiant finalement pour l'essentiel « qu'aux intermédiaires financiers ».