En France, une personne est considérée comme pauvre si ses revenus mensuels sont inférieurs à 1 063 euros par mois, révèle l'Insee dans sa dernière enquête. 9,3 millions de personnes vivent sous ce seuil de pauvreté.

Les inégalités de niveau de vie ont nettement augmenté en 2018 en France selon le dernier rapport publié par l'Insee (1) mercredi. Ainsi, 9,3 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté monétaire, c'est 400 000 de plus qu'en 2017. Une personne est considérée comme pauvre si ses revenus mensuels sont inférieurs à 1 063 euros par mois. Ce montant équivaut à 60% du revenu mensuel médian des Français. Il était de 1 060 un an plus tôt. En quatre ans, ce seuil de pauvreté a augmenté de 21 euros.

La part de la population considérée comme pauvre est de 14,8%, en progression de 0,7%. « Cette hausse intervient après une période de stabilisation entre 2014 et 2017 », selon l'Insee. Elle s’explique en partie par la baisse des allocations logement mais aussi la réforme de la prestation d’accueil du jeune enfant.

L'Insee constate aussi une hausse de la proportion des retraités pauvres. Leur niveau de vie ayant été pénalisé notamment « par la non-revalorisation des pensions servies par le régime général et par la hausse du taux de CSG prélevé ».

Le taux de pauvreté des enfants était également en augmentation en 2018 passant à 21%, soit plus d’un enfant sur cinq vivant en situation de précarité. Cette hausse est surtout portée par la baisse du niveau de vie des familles monoparentales.

« Le niveau de vie médian des personnes pauvres progresse comme celui de l’ensemble de la population en 2018 (+ 0,4%) : la moitié des personnes pauvres ont un niveau de vie inférieur à 855 euros par mois. Il est ainsi inférieur de 19,6% au seuil de pauvreté, écart nommé intensité de la pauvreté », ajoute par ailleurs l'Institut national de la statistique et des études économiques.

(1) En 2018, les inégalités de niveau de vie augmentent, étude de Fabien Delmas, Jorick Guillaneuf.