Le gouvernement a présenté mercredi un plan d'urgence « d'une ampleur exceptionnelle », 110 milliards d'euros au total, avec à la clé plusieurs mesures en faveur des particuliers.

La facture du plan d'urgence flambe. Intégrée à un nouveau projet de loi de finances rectificative, elle passe de 45 milliards d'euros à 110 milliards d'euros pour faire face à la crise liée à la pandémie de Covid-19. Le financement du chômage partiel, qui touche désormais un salarié sur 3, est notamment porté à 24 milliards d'euros. Quant au fonds de solidarité en faveur des très petites entreprises et des indépendants, il passe à 7 milliards d'euros. Mais ce n'est pas tout.

Jusqu'à 2 000 euros pour les soignants

Le projet prévoit un effort en faveur du système de santé, à hauteur de 8 milliards d'euros, avec l'achat de matériel et de masques pour près de 4 milliards d'euros. Ce budget intègre une prime exceptionnelle de 1 500 euros aux personnels soignants des services de santé dans les départements les plus touchés par l'épidémie et à ceux des services ayant accueilli des patients Covid-19 dans les départements les moins touchés. Les autres personnels de santé recevront une prime de 500 euros.

Ces primes seront exemptes de charges et d'impôts. En outre, tous recevront une majoration de 50% de leurs heures supplémentaires, ce qui représente en moyenne plus de 600 euros par agent, également sans impôts ni charges. Au final, chaque agent recevra donc en moyenne 1 000 à 2 000 euros environ pour un coût total pour l'Etat de 1,3 milliard d'euros. S'y ajoutera une prime à venir pour le personnel du secteur médico-social, notamment celui des Ephad, qui ont dû se réorganiser.

Une aide d'au moins 150 euros par ménage au RSA

Par ailleurs, le gouvernement versera le 15 mai une « aide d'urgence » de 150 euros par famille bénéficiaire du RSA ou de l'Allocation de solidarité spécifique (ASS), à laquelle s'ajouteront 100 euros par enfant. Les familles qui ne bénéficient ni du RSA ni de l'ASS, mais qui touchent des aides au logement, percevront de leur côté 100 euros par enfant.

Ces aides d'urgence profiteront au total à plus de quatre millions de foyers. Leur versement sera automatique, sans qu'aucune démarche ne soit nécessaire. Cette « aide exceptionnelle de solidarité », selon le gouvernement, coûtera près d'un milliard d'euros à l'Etat.