Le groupe de protection sociale AG2R La Mondiale a indiqué vendredi faire face à des demandes « massives » d'entreprises clientes envers lesquelles il entend se montrer compréhensif en n'engageant pas de procédure de recouvrement, ni de résiliation de contrats.

« Pour les entreprises en difficulté, il n'est pas question ni de procédure de recouvrement, ni de résiliation de contrats, c'est un gros effort », a déclaré le directeur général André Renaudin, en présentant les résultats annuels d'AG2R La Mondiale, marqués par une hausse du bénéfice net à 350 millions d'euros en 2019. Une position en phase avec l'engagement des assureurs annoncé jeudi par la Fédération française de l'assurance de « conserver en garantie les contrats des entreprises en difficulté en cas de retard de paiement suite à la pandémie » durant tout le confinement.

« L'initiative d'AG2R, c'est déjà de faire face à l'ensemble des demandes de nos adhérents qui sont massives », a indiqué Philippe Dabat, responsable des assurances de personnes, interrogé sur la manière dont le groupe comptait aider les entreprises en difficulté. « Nous jouons notre rôle à ce niveau-là dans la mise en œuvre des garanties. »

Sur les appels de cotisations, « nous avons beaucoup de demandes », a poursuivi ce membre du comité de direction, expliquant que « les entreprises veulent des prestations mais (...) aussi des moratoires » sur ces appels de cotisations. « Quand une entreprise nous demande des reports, des étalements, on le fait », a-t-il assuré.

Le groupe se montre « compréhensif vis-à-vis de toutes les entreprises à la peine (rencontrant) des soucis de trésorerie et d'activité », a assuré André Renaudin. « Mais les entreprises sont nombreuses dans notre pays », a-t-il nuancé. Le patron d'AG2R La Mondiale s'est voulu rassurant sur l'état de la trésorerie du groupe qui lui permet « de faire face pendant de très nombreux mois à tous les décaissements indépendamment des encaissements qui manquent ». Le groupe se targue de disposer de 14 milliards d'euros de liquidités en cas de choc et d'une solvabilité bien supérieure aux exigences réglementaires.

Du mariage avorté l'an dernier avec Matmut, André Renaudin retient la nécessité d'être « probablement plus précis dans les travaux préparatoires ». « S'agissant [de l'assurance] dommage, nous allons vraisemblablement travailler par partenariat », a-t-il conclu, écartant tout nouveau rapprochement. Il a également évoqué la fin de discussions en vue d'un rapprochement avec La Mutuelle générale, « les choses [n'étant] pas à très court terme réalisables ».