Les prix des carburants sont en forte baisse. Et tout indique que cela va continuer alors que la demande s'effondre sur fond d'épidémie de coronavirus. Seul hic, les automobilistes n'ont quasiment plus le droit de se déplacer !

C’est une fausse bonne nouvelle. Alors que se déplacer est désormais interdit, sauf exceptions, pour freiner la propagation de l’épidémie de coronavirus, les prix à la pompe sont toujours en chute libre.

Selon le dernier relevé du ministère de la Transition écologique et solidaire, le litre de gazole, carburant le plus vendu avec près de 80% des volumes, s’affiche en moyenne à 1,3012 euros. C’est plus de six centimes de moins que la semaine précédente. Le prix du diesel est au plus bas depuis la fin 2017. Tendance similaire pour le SP 95 qui s’achète à 1,4044 euro par litre en moyenne. Un repli de 5,5 centimes tout comme pour le SP95-E10, qui contient jusqu'à 10% d'éthanol, à 1,3833 euro. 5 centimes de moins aussi pour le SP98 qui s'affiche à 1,4749 euro le litre.

Faire le plein, c'est toujours possible

Et cette tendance a toutes les chances de durer. En effet, les cours du pétrole ont dévissé de 60% depuis le début de l’année pour atteindre des niveaux qu’ils n’avaient plus connus depuis 2002, à moins de 25 dollars pour le baril de Brent de la mer du Nord, par exemple. L’or noir est victime d’une double lame de fond avec d’une part, la récente décision unilatérale de l'Arabie saoudite, premier producteur mondial d'or noir, de casser ses prix pour accroître ses parts de marché, et d’autre part, l’impact du covid-19 qui entraîne un effondrement de la demande.

Après une ruée sur les pompes à essence ce week-end en France, la décision, lundi soir, du chef de l’Etat de confiner la population, pour au moins 15 jours, a changé la donne même si les stations-service sont toujours ouvertes. Les automobilistes peuvent donc faire le plein, mais seulement s’ils peuvent entrer dans le cadre des dérogations pour les déplacements personnels ou professionnels. Si c’est le cas, pensez bien à emporter l’attestation de déplacement dérogatoire » ou un justificatif de déplacement professionnel. En cas d'oubli et de contrôle par les forces de l'ordre, l’amende sera salée.