Le déficit budgétaire de l'Etat français s'est légèrement creusé en avril par rapport à son niveau un an plus tôt pour atteindre 57,9 milliards d'euros, contre 56,5 milliards fin avril 2016, a annoncé vendredi le ministère des Finances.

Cette détérioration s'explique notamment par une hausse des dépenses, précise Bercy, qui juge ce chiffre « non représentatif des perspectives d'exécution, qui seront éclairées par l'audit des finances publiques » actuellement conduit par la Cour des comptes, à la demande de Matignon.

Selon le ministère de l'Action et des Comptes publics, les dépenses de l'Etat ont atteint 134,5 milliards d'euros fin avril, soit 3,2 milliards de plus que le niveau atteint fin avril 2016 (131,3 milliards). Les recettes ont pour leur part progressé, mais à un niveau moindre, s'établissant à 100,3 milliards d'euros, au lieu de 98,5 milliards voilà un an.

Les recettes fiscals nettes en hausse

Dans le détail, les recettes fiscales nettes sont en augmentation de 2,9 milliards d'euros, portées par la bonne tenue de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), en hausse de trois milliards. Les recettes non fiscales ont quant à elles reculé de 1,5 milliard par rapport à fin avril 2016.

« Cette baisse résulte d'une diminution du produit des amendes prononcées par l'Autorité de la concurrence et de la non-reconduction de la recette constatée en janvier 2016 au titre des redevances d'usage des fréquences radioélectriques », précise Bercy.

Le solde des comptes spéciaux s'est quant à lui établi à un niveau quasiment identique à celui de l'an dernier, à savoir -23,7 milliards d'euros après -23,6 milliards d'euros. Ce solde, là encore, n'est toutefois « pas significatif à ce stade de l'année », assure le ministère.