Le gouvernement français table sur un déficit public de 2,7% du PIB en 2017, année au cours de laquelle il envisage une croissance de 1,7%, a annoncé mardi le Premier ministre Edouard Philippe, dans un entretien à paraître mercredi.

Sur le déficit, le Premier ministre a toutefois dit au journal Les Echos, ne pas être « un fétichiste du chiffre », et indiqué que son « objectif politique » était d'être « en dessous de 3% », conformément aux engagements européens de la France. Le chef du gouvernement a par ailleurs promis un recul de la dette publique de cinq points de PIB d'ici 2022. « La stratégie que nous menons vise également à ramener à un niveau moins insoutenable l'endettement public », a-t-il expliqué.

Le Premier ministre entend par ailleurs provoquer en France un « souffle fiscal en faveur de l'investissement, de l'emploi et de la croissance », afin « de donner confiance aux acteurs économiques, avec de la visibilité et des engagements précis ».

Baisses d'impôts : « C'est un effort considérable »

Edouard Philippe a donc annoncé des baisses d'impôts massives dès 2018, évaluées à près de 11 milliards d'euros, dans cet entretien rendu public à la veille du début du débat d'orientation budgétaire avec les parlementaires. « C'est un effort considérable », qui représente « plus de la moitié » des baisses d'impôts promises par l'exécutif sur l'ensemble du quinquennat, ajoute le premier ministre. Samedi, Edouard Philippe avait indiqué que les prélèvements baisseraient de quelque 7 milliards d'euros l'an prochain.