Le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin s'est refusé jeudi à trancher entre les différentes options étudiées par le gouvernement en vue d'une diminution des impôts des particuliers : impôt sur le revenu, CSG ou prime d'activité.

Cette baisse des impôts « est nécessaire à la France », a toutefois assuré Michel Sapin sur RMC et BFM TV. Suite à la crise économique mondiale débutée en 2008, « de 2010 à 2013 on a d'abord fait appel à l'impôt pour éviter les problèmes mais on est monté a un niveau qui n'était plus supportable pour les Français », a-t-il souligné.

« Déjà 5 milliards de baisses d'impôts, il faudra continuer »

« Depuis 2014 l'objectif c'est d'essayer de rendre aux Français les fruits de ces efforts », a indiqué celui qui occupait déjà le double portefeuille de Bercy entre 1992 et 1993 dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy. « Il y a déjà eu 5 milliards [d'euros] de baisses d'impôts, il faudra continuer » cette diminution des prélèvements, selon lui.

Mais le ministre s'est refusé à trancher entre « les principales pistes » envisagées par le gouvernement, parmi lesquelles figurent une baisse de la CSG ou de l'impôt sur le revenu, ou une augmentation de la prime d'activité. « Quand on essaie d'être rationnel on ne commence pas par exclure les pistes, on le fait de manière compatible avec nos grandes orientations », dont la nécessité de réduire les déficits publics, a-t-il expliqué, alors que la France espère limiter ceux-ci à 3,3% de son PIB en 2016.

Une croissance de 1,5% espérée pour 2016 et pour 2017

Une baisse de la CSG aurait pour avantage de permettre « à des personnes âgées qui se sont mises a avoir des revenus plus élevés de ne pas entrer dans une nouvelle catégorie », a notamment détaillé Michel Sapin. Par ailleurs, le ministre a confirmé que « la baisse de l'impôt sur les sociétés concernera une partie des PME sur un partie de leurs bénéfices ». « Notre objectif c'est que près de 700.000 entreprises voient leur taux baisser » en 2017, a-t-il dit.

Le ministre a par ailleurs une nouvelle fois confirmé que le gouvernement espérait une croissance du PIB de 1,5% pour 2016 et pour 2017.