Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé mercredi que le gouvernement français allait « poursuivre la baisse de l'impôt sur le revenu » en 2017, malgré une prévision de croissance maintenue à 1,5% du produit intérieur brut (PIB).

« Dans mon discours de politique générale », lors de la formation du gouvernement en avril 2014, « j'avais dit que nous baisserions de cinq milliards l'impôt sur le revenu », a souligné M. Valls sur RMC/BFMTV. « Nous y sommes et nous allons poursuivre la baisse de l'impôt sur le revenu », a-t-il ajouté, précisant vouloir « restituer du pouvoir d'achat aux Français » et faire en sorte que la gauche ne soit pas « identifiée à l'impôt ».

Prévision de croissance inchangé

Cette baisse d'impôt pour les ménages se fera sur la base d'une prévision de croissance inchangée à 1,5% pour 2016 comme pour 2017, et malgré les craintes d'un ralentissement de l'activité après le Brexit. « Nous sommes sur cet objectif de 1,5% pour 2016, aussi pour 2017 », a déclaré le chef du gouvernement, assurant que le mauvais chiffre du deuxième trimestre, marqué par une croissance nulle (0%) de l'économie française après un premier trimestre dynamique (+0,7%), ne remettait pas en cause les objectifs du gouvernement.

Pour cela, « il faut de la croissance au troisième et au quatrième trimestre. Or nous avons le sentiment qu'il y en a », a-t-il argumenté, notant que « les chiffres du chômage », en baisse en juillet, « d'une certain manière le démontrent ». « Évidemment, les conséquences du Brexit et la situation du tourisme, due évidemment aux attentats, pourraient nous inciter à être prudent ». Mais « Les éléments que nous avons montrent que ces chiffres sont sérieux. Nous avons toujours été sérieux » en matière de prévisions économiques, a ajouté le Premier ministre.

Déjà trois vagues de réductions d'impôts

François Hollande avait évoqué une baisse d'impôt pour les ménages le 17 mai, conditionnant toutefois cette réduction à l'existence de « marges de manœuvres budgétaires ». Lors de son discours du 14 juillet, le chef de l'Etat avait ajouté que ce geste fiscal ne pourrait intervenir que si le gouvernement avait la « certitude » d'une croissance d'au moins 1,7% l'an prochain. Après des hausses d'impôts au début du quinquennat, le gouvernement a effectué trois réductions successives de l'impôt sur le revenu, dont une dernière de plus de deux milliards d'euros en 2016.