L'ouverture du procès de François Pérol, poursuivi pour prise illégale d'intérêts pour son passage de l'Elysée à la tête du groupe bancaire BPCE en 2009, a été fixée au 22 juin par la 32e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Le procès s'ouvrira le 22 juin et se poursuivra les 24 et 25 juin, ont indiqué deux sources proches du dossier. Lors de l'audience de fixation, la défense de François Pérol a également annoncé qu'elle fera citer comme témoin le gouverneur de la Banque de France, déjà en place à l'époque des faits, Christian Noyer, selon les mêmes sources.

Le renvoi en correctionnelle de M. Pérol, qui est toujours à la tête du groupe bancaire, avait été décidé début février par les juges financiers enquêtant sur ce dossier déclenché par des plaintes de l'association de lutte contre la corruption Anticoe et les syndicats Sud et CGT. Début novembre, le parquet national financier avait déjà requis un procès.

François Pérol est poursuivi pour avoir accepté en février 2009 de prendre la tête du groupe issu du mariage entre la Banque populaire et la Caisse d'épargne (BPCE), alors qu'il avait suivi le dossier à l'Elysée en tant que secrétaire général adjoint en charge de l'économie, sous le mandat de Nicolas Sarkozy. Sa nomination avait suscité une vive polémique.

Lorsqu'il quitte ses fonctions, un fonctionnaire n'a pas le droit, dans un délai de trois ans, de travailler pour une entreprise qu'il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat ou sur laquelle il a fait des propositions à l'autorité compétente. Peine maximale encourue pour François Pérol : deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.