L’Élysée envisage une baisse des prélèvements obligatoires sur les entreprises. Celle-ci pourrait s’accompagner d’une baisse d’impôts pour les ménages dès 2015.

En 2015, « si on fait un petit geste pour les entreprises, on fera vraisemblablement un petit geste pour les ménages », a annoncé l’Élysée mardi, sans préciser si le « petit geste » pour les entreprises tenait compte de l’annonce d’une baisse de cotisations patronales familiales de 30 milliards d’euros d’ici 2017.

Cette baisse des prélèvements pour les entreprises passera par l’impôt ou un allègement des cotisations, « ce n’est pas tranché », a concédé l’Élysée, donnant le sentiment qu’il s’agirait d’un allègement supplémentaire, soit via une nouvelle baisse de cotisations, soit par une baisse de l’impôt sur les sociétés.

Une harmonisation européenne à l'horizon 2020

Pour les ménages, « on va essayer de se mettre en capacité dès 2015 de pouvoir avoir une première baisse d’impôts », a précisé l’ Élysée mardi. Le « geste » pour les ménages, s’il concerne les impôts à payer en 2015, portera sur les revenus perçus en 2014.

Lors de la présentation de ses vœux aux acteurs économiques, un peu plus tôt, le président de la République François Hollande avait confirmé que la baisse du coût du travail ne serait pas financée par un transfert de charges vers les ménages. Une trajectoire « sera fixée pour l’évolution des prélèvements, aussi bien pour les entreprises que pour les ménages, jusqu’en 2017, avec la perspective d’une harmonisation avec nos plus grands voisins européens à l’horizon 2020 », avait affirmé le chef de l’État, ajoutant qu’une « première étape » serait effective « dès 2015 ».

Lire : Hollande annonce une « harmonisation » avec les « grands voisins européens » d'ici 2020

Selon l’Elysée, le retour d’une croissance plus franche, ainsi que des économies supplémentaires dans les dépenses peuvent permettre des « marges de manoeuvre » budgétaires. Le gouvernement table ainsi sur une croissance de 0,9% cette année, accélérant à 1,7% en 2015. « Ces marges de manoeuvre, on les réalloue non pas à la baisse des déficits (...) mais à la baisse de la fiscalité », a-t-on expliqué, moyennant « une discussion avec Bruxelles ».