Le directeur général de Bpifrance a indiqué mercredi que la banque publique n'avait pas vocation à reprendre en direct des entreprises en difficulté, comme les volaillers bretons Doux et Tilly-Sabco.

« Il y a des situations qui sont des situations tendues, (...) je pense en particulier à une société qui s'appelle Doux. On essaie de faire le maximum », a déclaré Nicolas Dufourcq, interrogé sur Radio Classique sur une éventuelle intervention de son établissement pour sauvegarder plusieurs sociétés de l'agroalimentaire en difficultés. « Mais on ne fait pas de reprise en direct. On ne peut pas le faire », a-t-il souligné.

En ce qui concerne les entreprises en difficulté, « les cas de figure sont très, très variables », a relevé Nicolas Dufourcq. « Vous avez des sociétés qui connaissent un pépin transitoire. (Pour) celles-là, on fait le maximum pour les aider. Vous avez des sociétés qui sont depuis de nombreuses années, en réalité, dans une difficulté structurelle, en déclin et il faut que quelqu'un les reprenne », a poursuivi le directeur général.

Bpifrance « accompagne le repreneur »

Dans ce cas-là, Bpifrance « accompagne le repreneur » en prenant une participation minoritaire. « C'est le repreneur qui fait en général le travail assez cruel, assez difficile de réduction des coûts ».

L'établissement organise vendredi une journée consacrée au financement de l'industrie agroalimentaire en France, avec des ateliers dans six directions régionales (Bretagne, Centre, Lorraine, Nord-Pas de Calais, Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d'Azur). « On commence par l'agroalimentaire qui est un sujet tout à fait d'actualité. On finance énormément l'industrie agroalimentaire française, qui est une industrie absolument magnifique », a relevé Nicolas Dufourcq.