Les nouvelles hausses d'impôts pour réduire le déficit en 2014 se feront notamment via un nouveau coup de rabot sur les niches fiscales, a assuré lundi le ministre de l'Economie Pierre Moscovici.

« Pour 2013, on a une proportion qui est 2/3 d'impôts, 1/3 d'économies », a-t-il déclaré sur France Inter. « En 2014, nous ferons l'inverse. Ce sera la dépense qui sera d'abord mise à contribution pour réduire le déficit, parce qu'il est indispensable de se désendetter pour que la France reste souveraine », a-t-il réaffirmé.

« Il y aura une augmentation des prélèvements obligatoires qui est annoncée de 0,2 à 0,3 point, c'est plutôt de l'ordre de 6 milliards d'euros », a-t-il expliqué.

6 ou 10 milliards d'augmentation ?

« Je peux ici confirmer deux choses : en effet, comme l'a dit le président de la République, s'agissant des ménages, il n'y aura qu'une hausse d'un seul impôt, c'est la TVA qui a déjà été annoncée pour financer le crédit d'impôt compétitivité emploi, qui vise a baisser les charges des entreprises », a poursuivi Moscovici. « Deuxièmement, il y aura aussi, je le dis ici, des prélèvements qui viendront essentiellement des niches improductives sur lesquelles nous voulons récupérer des ressources ».

Les Echos a affirmé lundi que le gouvernement allait revoir en hausse ses prévisions de prélèvements obligatoires, qui devraient atteindre 46,5% du PIB en 2014 dans le programme de stabilité budgétaire qui sera présenté en Conseil des ministres mercredi. « Au final, les prochains textes budgétaires comprendront donc un solide volet de prélèvements fiscaux et sociaux, supérieur à 10 milliards d'euros », affirme le journal.