Le patron de l'administration fiscale, Bruno Bézard, a démenti « formellement » jeudi avoir lancé une « mission secrète en Suisse » qui lui aurait permis de savoir dès fin décembre que Jérôme Cahuzac avait bien eu un compte caché, comme l'affirme Valeurs actuelles.

« L'administration fiscale n'a diligenté ni mission secrète en Suisse, ni vérification en terre helvétique », déclare le directeur général des finances publiques dans un communiqué, estimant qu'une telle démarche n'aurait pas été conforme au droit ni « à la pratique ».

Le journal affirme jeudi que le ministre de l'Economie et le patron du fisc ont lancé dès le 7 décembre une enquête menée par « une quinzaine de fonctionnaires » et ont appris « avant le 31 décembre » que le ministre délégué au Budget de l'époque avait bien détenu un compte en Suisse à l'UBS. « Aucune réponse n'est parvenue ni formellement ni informellement, ni par écrit ni par oral, de la part des autorités helvétiques avant la date du 31 janvier 2013, à la question qui a été posée le 24 janvier précédent dans le cadre d'une demande d'assistance administrative internationale », assure Bruno Bézard.

« La direction générale des finances publiques rappelle par ailleurs que les demandes d'assistance administrative obéissent à un cadre juridique et procédural précis, fixé par des accords internationaux », conclut-il.