Le parquet de Paris, citant l'expertise de la police, a indiqué que le ministre du Budget Jérôme Cahuzac était probablement l'interlocuteur qui évoquait en 2000 la détention d'un compte dans une banque suisse, dans un enregistrement révélé par Mediapart.

Le parquet a également décidé d'ouvrir une information judiciaire pour « blanchiment de fraude fiscale » en raison de la nécessité d'enquêter en Suisse mais également à Singapour.

Concernant l'enregistrement, la police technique et scientifique (PTS) a comparé la voix avec celle de Jérôme Cahuzac et estimé que « le résultat de notre analyse renforce l'hypothèse [qu'il] est le locuteur inconnu », selon le parquet. « Ca me fait chier d'avoir un compte ouvert là-bas, l'UBS c'est quand même pas forcément la plus planquée des banques », dit l'homme à un interlocuteur non identifié dans cet enregistrement diffusé par Mediapart datant, selon le site, de la fin de l'année 2000.

Le parquet précise par ailleurs que « l'un des témoins entendus par les enquêteurs a affirmé qu'il lui avait été rapporté que les sommes versées sur ce supposé compte proviendraient de laboratoires pharmaceutiques ». Selon le site d'information, ce compte chez UBS aurait été clôturé en 2010 et les avoirs transférés, via des montages complexes, à Singapour.

Après la révélation de l'affaire fin 2012, le ministre délégué au Budget avait déclaré le 5 décembre devant les députés : « Je n'ai pas, je n'ai jamais eu de compte à l'étranger. Ni maintenant, ni avant ».