Le solde budgétaire, la différence entre les ressources et les charges de l'Etat, sera en amélioration cette année, a annoncé vendredi au Sénat le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac.

« Pour la première fois dans l'histoire budgétaire contemporaine, une exécution se solde par une amélioration en valeur absolue, de 200 millions », a souligné M. Cahuzac au début de l'étude du projet de loi de finances rectificative par la Haute assemblée. « Cela paraît peu mais, comparé à la l'aggravation des dépenses de 5 à 6 milliards par an sous la précédente législation, c'est un effort considérable », a estimé le ministre.

Il a assuré que l'objectif d'une réduction du déficit public à 4,5% du PIB en 2012 « sera tenu » grâce au maintien du gel de 1,2 milliard décidé par l'ancien gouvernement, ainsi que par la baisse des taux d'intérêt, qui entraîne une économie de 2,4 milliards. « Ces 3,6 milliards ne sont pas recyclés en nouvelles dépenses mais consacrés à l'amélioration du solde budgétaire », a-t-il dit.

La fraude fiscale dans le collimateur du gouvernement

Le ministre a aussi souligné « la ferme volonté du gouvernement en matière de lutte contre la fraude fiscale », qui fait l'objet de plusieurs articles du texte. Concernant les ménages, « nous avons (notamment) durci les sanctions pour la non-déclaration de sommes perçues et facilité les procédures de flagrance. Quant aux sommes déposées à l'étranger -qui ont acquis récemment une soudaine notoriété-, elles donneront lieu à une sanction renforcée si la fraude est avérée », a-t-il dit. M. Cahuzac est accusé par le site Médiapart d'avoir détenu un compte secret en Suisse. Il a déposé une plainte en diffamation.

Le budget rectificatif est également marqué par un crédit d'impôt pour la compétitivité de 20 milliards d'euros et par des hausses futures de TVA. Son examen pourrait se conclure par un rejet si les communistes maintiennent leur veto.