Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, écarte l'hypothèse de retarder l'objectif d'une réduction du déficit public français à 3% du PIB fin 2013, affirmant que « le désendettement est un impératif », dans un entretien à paraître dans le Journal du Dimanche.

M. Moscovici assure dans la même interview qu'une révision en baisse de la prévision de croissance du gouvernement pour 2013 « n'est pas d'actualité ». « Si j'étais convaincu qu'un desserrement (du calendrier de réduction du déficit) était positif, je l'envisagerais », explique le ministre.

« Le désendettement est un impératif »

Mais, ajoute-il aussitôt, « nous ne maintenons pas l'objectif d'un déficit à 3% en 2013 par amour d'un chiffre : le désendettement est un impératif afin de conserver notre souveraineté et la maîtrise de notre destin ». « Tout signe de défaillance serait sanctionné, ce qui renchérirait le coût de la dette. Nous sommes dans le peloton de tête en Europe, nous devons y rester », poursuit M. Moscovici. Il souligne que la France emprunte « à des taux extrêmement faibles, parfois négatifs » parce que « nos partenaires constatent que nous menons une politique crédible ».

Interrogé sur la prévision de croissance du gouvernement pour 2013 pour le budget (1,2%), il affirme que « dès lors que nous sommes capables de relancer la dynamique en Europe et en France, nous avons un réel potentiel de croissance en 2013 ». Il assure qu'une révision à la baisse de cette prévision n'est « pas d'actualité », jugeant qu'une faible hausse du PIB l'an prochain n'est « pas une fatalité ». « Des réformes de structure, à la française, stimuleront la croissance », ajoute-t-il. Il affirme aussi que le « principe d'action » du gouvernement « est et sera toujours la justice sociale ».

Interrogé par ailleurs sur le traité budgétaire, M.Moscovici déclare que ce texte « n'est nullement un abandon de souveraineté » et il « souhaite que l'ensemble de la majorité donne acte de ce progrès au président de la République ».