Au cours du premier trimestre 2008, les prix des logements anciens se sont stabilisés en France avec une hausse de seulement 0,72% par rapport au deuxième semestre 2007, selon une étude du réseau century 21. En Ile-de-France, le nombre de ventes a connu une baisse de 8,8% et les dirigeants du réseau d'agences Laforêt affirment que les prix des transactions sur l'ancien « vont baisser d'environ 15% sur 2 ans ».

« La baisse, tant de fois prédite mais jamais confirmée, arrive », affirment Patrick-Michel Khider et Bernard de Crémiers, coprésidents fondateurs de Laforêt Immobilier.

« Depuis le début de l'année 2008, les prix ont commencé à décroître, sauf à Paris et en première couronne où, à partir d'avril, ils ont cessé d'augmenter, mais sans encore véritablement enregistrer de recul », précisent-ils.

Selon les chiffres publiés par l'Institut national de la statistique (Insee), les prix des appartements anciens ont ralenti leur course à Paris (+1,1% contre +2% un an plus tôt) et en Seine-et-Marne (+0,6% contre +0,8%). Ils ont même baissé dans les Hauts-de-Seine (-0,7% contre +2,1%), en Seine-Saint-Denis (-0,1% contre +2,3%) et dans le Val d'Oise (-1,0% contre +2,3%).

Dans la capitale, plus de la moitié des arrondissements de Paris continue de connaître des hausses supérieures à 10% l'an, dont le 6ème qui flirte avec les 10.000 euros/m2.

En France, le prix moyen d'acquisition (198.284 euros pour une superficie de 81,13 m2) ressort à 2.554 euros/m2. Les disparités restent fortes entre les régions et à l'intérieur de celles-ci entre les centre-villes, où les prix sont souvent encore à la hausse, et les banlieues où les prix accusent des baisses atteignant jusqu'à 10%, souligne Century 21.

Le nombre de ventes de logements anciens et neufs a baissé de 8,8%. Century 21 expliquer cette « période d'ajustement » par le resserrement des critères d'octroi des prêts par les banques, la hausse des taux de crédit (+1% en un an) et le renchérissement du prix des carburants qui fait hésiter les éventuels acheteurs à s'éloigner des villes.

Pour Laforêt Immobilier, « les acheteurs n'hésitent plus désormais à faire aux vendeurs des offres inférieures de 10% par rapport au prix demandé. De fait, les délais de vente ont commencé à rallonger: il s'écoule désormais 89 jours en moyenne contre 75 jours en 2007, entre la mise en vente d'un bien et la signature du compromis ».