Selon le quotidien Le Figaro, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault prévoirait de baisser en moyenne de 2,5% par an les effectifs de la fonction publique hors Education, Justice et Intérieur, sur la période 2013-2015 afin de réduire les dépenses de l'Etat.

Selon le journal, qui cite une « source interne au ministère », Les efforts porteront sur les effectifs de fonctionnaires et les dépenses de fonctionnement ainsi que celles d'intervention.

La réduction des effectifs imposée aux ministères jugés non prioritaires équivaudrait au non-remplacement de deux fonctionnaires sur trois partant à la retraite. Le gouvernement veut en effet concilier deux objectifs : stabiliser les effectifs globaux de l'État tout en créant 65.000 postes dans l'Éducation, la Justice, la police et la gendarmerie, rappelle le journal. Pour cela, il est contraint de mettre sous pression les ministères alors que les dépenses de personnel, retraites comprises, absorbent plus de 30% du budget de l'État.

Les dépenses sociales pas concernées

Concernant les dépenses de fonctionnement (achat de fourniture, entretien des locaux et des flottes de voitures, abonnements téléphoniques) qui représentent environ 12% des charges de l'État, le gouvernement veut les réduire de 10% en 2013, de 3% en 2014 et de 3% en 2015, dans tous les ministères, à l'exception des trois prioritaires qui devront tout de même consentir à des efforts. Ces objectifs sont supérieurs à ceux de l'équipe Fillon, qui avait fixé les réductions de dépense à 5% en 2011 et de 10% sur la période 2011-2013, hors ministère de la Défense, souligne Le Figaro.

Enfin, le gouvernement travaille à une baisse de 40% des dépenses d'intervention au cours des trois prochaines années, toujours hors ministères prioritaires. Les dépenses d'intervention à caractère social (aides au logement, contrats aidés, allocation adulte handicapé, RSA, bourses étudiantes) ne seront en revanche pas concernées.

Objectifs très stricts

Le Figaro souligne que les entourages de Jean-Marc Ayrault et de Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, ont admis la « cohérence » des chiffres de réduction des effectifs, mais contesté ceux des dépenses d'intervention et de fonctionnement.

Selon le quotidien, Matignon a fixé à la direction du Budget des objectifs très stricts pour servir de base aux négociations entre Bercy et les différents ministère. Ces négociations seront ensuite soumises à son arbitrage définitif qui enverra une lettre de cadrage à chaque ministère début juillet déclinant les principes généraux en matière de dépenses.