Moody's Investors Service a repoussé au plus tôt à début mai sa décision sur les banques européennes. A la mi-février, l'agence de notation avait annoncé qu'elle envisageait d'abaisser à court terme les notes de 114 banques européennes, en raison de la crise dans la zone euro et de la baisse de la note de plusieurs Etats du Vieux continent.

Moody's avait alors placé « sous surveillance » la note des grandes banques françaises (BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, Natixis...) et celles d'une longue liste d'établissements financiers italiens, espagnols, britanniques, allemands, autrichiens, portugais, ou encore scandinaves.

Dans son nouveau communiqué, Moody's a expliqué vouloir prendre toutes les précautions possibles au cours de son examen. L'agence américaine conclura son étude « quand elle sera confiante dans le fait que toute les informations pertinentes ont été reçues ».

A partir du début mai, Moody's compte rendre publiques ses décisions en commençant par les banques italiennes, puis les espagnoles, autrichiennes, suédoise, norvégiennes et allemandes... Viendront ensuite les banques danoises, finlandaises, puis les banques actives sur les marchés internationaux. Ce sera ensuite au tour des banques françaises, puis des britanniques, avant de finir avec les établissements du Benelux.

Italie et Espagne, les plus visés

Parmi les poids lourds du secteur menacés de voir leur note abaissée, on trouve notamment les allemandes Deutsche Bank et Commerzbank, les britanniques Royal Bank of Scotland et HSBC, le néerlandais ING, l'espagnole Santander et l'italienne Unicredit. Pour justifier sa décision, Moody's avait cité « un environnement opérationnel très difficile en Europe », « l'affaiblissement de la solvabilité des dettes souveraines » et « les difficultés sur les marchés financiers ».

Sur les seize pays concernés, l'Italie est la plus visée, avec 24 groupes financiers, devant l'Espagne (21), la France (10), le Royaume-Uni (9), l'Autriche (8), le Danemark (8), l'Allemagne (7), le Portugal et les Pays-Bas (6). Sont également concernées des banques de Suède (5), Slovénie (4), Suisse (2) et la Finlande, la Norvège, la Belgique et le Luxembourg (un établissement dans chacun de ces derniers pays).