L'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) a dénoncé mardi « l'excès de fiscalité immobilière » des partis politiques de droite comme que de gauche, et a présenté des propositions pour « ramener la taxation des revenus fonciers à un niveau équivalent à ceux du travail ».

« Les principaux candidats, Nicolas Sarkozy et François Hollande, me font peur, le premier par ses nombreuses taxes sur l'immobilier, le second par ses menaces d'un blocage des loyers », a déclaré Jean Perrin, président de l'UNPI, l'organisation représentant les propriétaires immobiliers privés, en présentant des mesures pour « combattre l'excès de fiscalité immobilière ». Selon lui, « Nicolas Sarkozy a découvert que les grandes entreprises ne paient pas assez d'impôts, l'UNPI va lui faire découvrir que les petits propriétaires paient trop d'impôts ».

Afin de lutter contre le manque de logements en France (estimé à près d'un million), notamment à louer, l'UNPI demande « une baisse générale de la fiscalité de droit commun » et se félicite de la disparition, à la fin de l'année, du dispositif « Scellier », qui favorisait les promoteurs privés tout en étant très coûteux pour l'Etat en déductions fiscales. Aussi l'UNPI souhaite un « rétablissement d'un abattement forfaire pour frais de 15% sur les revenus fonciers, applicable en plus de la déduction des frais sur justification ».

Plafonnement de taxes foncières

De plus, le représentant des propriétaires privés réclame « l'instauration d'un système d'amortissement des biens immobiliers pour les particuliers sur 30 ans, à raison de 3,3% par an, et la mise en place d'un plafonnement des taxes foncières » qui ont augmenté de 22% entre 2005 et 2010. 

Enfin l'UNPI, qui revendique 250.000 adhérents, espère la non-prise en compte dans l'impôt sur la fortune (ISF) des logements qui disposent d'un conventionnement avec l'Anah (Agence nationale de l'habitat) pour les propriétaires qui s'engagent à pratiquer des loyers « intermédiaires » ou sociaux.