Interrogé par la radio RTL, François Pérol, le président de la Fédération bancaire française (FBF), a admis que les banques françaises avaient fait preuve d'"un peu d'arrogance" avant la crise financière. Il a également reconnu des "erreurs", tout en défendant leur bilan.

« Il y a évidemment eu des erreurs et il y a évidemment eu des comportements qui étaient inadaptés », a reconnu François Pérol. « Il y a eu aussi parfois un peu d'arrogance de notre part ».

L'actuel président du directoire de la banque BPCE a toutefois pris soin de défendre le bilan des banques au sortir de la crise. « Il y a eu un amalgame qui a été fait entre les banques françaises et les banques de Wall Street », a-t-il fait valoir. « Les banques françaises n'ont jamais fait de crédit subprime. Quand on fait du crédit immobilier en France, on le fait avec du bon sens, en prenant en compte la capacité de remboursement de l'emprunteur ».

Selon lui, l'amalgame a concerné aussi les dirigeants des établissements financiers. « Quand vous voyez un patron d'une grande banque américaine qui met son établissement en quasi état de faillite qui part avec 160 millions de dollars, comment voulez-vous que ça ne rejaillisse pas sur nous ? Nous, ça ne s'est jamais passé comme ça et ça ne se passera pas comme ça », a-t-il assuré.

L'appel de Cantona « absurde »

Par ailleurs, le président de la FBF est revenu sur l'appel lancé par l'ancien footballeur Eric Cantona à retirer son argent des banques. Relayé par des internautes qui avaient fixé la date au 7 décembre, l'opération a été un échec. « Je l'ai ressenti comme une proposition très absurde qui ne pouvait pas avoir de succès car nos clients savent bien que leur argent est plus en sécurité chez nous que sous leur matelas ».