Les banques françaises, par l'intermédiaire de la FBF (Fédération bancaire française) lancent une campagne de communication dans la presse mercredi, où elles entendent rappeler leur rôle dans le financement de l'économie et le fait qu'elles ne sont pas à l'origine de la crise.

La campagne, dont le slogan est « Parlons de la banque et parlons-en vraiment », sera publiée sous la forme d'une page dans la presse quotidienne nationale et régionale.

Traitant des banques en général, cette campagne est « une première dans la période récente », en tout cas depuis la crise, a indiqué Ariane Obolensky, directrice générale de la FBF, qui mentionne une campagne d'informations ciblée sur le droit au compte en 2005. Le budget qui lui est consacré n'est pas mentionné, mais la directrice générale souligne que « c'est le prix habituel d'une page dans la presse nationale et la PQR (presse quotidienne régionale, ndlr) ».

Même si les banques ont souffert d'une crise de défiance du fait de la crise, la FBF s'appuie sur un sondage IFOP de 2010 pour souligner que 74% des Français ont une bonne image de leur banque. « On réaffirme notre vocation qui est de servir l'économie réelle, qui est de servir nos clients avec notre atout principal c'est-à-dire nos 400.000 salariés », explique Ariane Obolensky. « Il y a un certain nombre de choses qui ne nous paraissaient pas tout à fait justes, qu'on préfère expliquer. On repart sur des bases qui sont claires ».

Aucun rapport avec Cantona

La Fédération rappelle dans cette campagne que les banques françaises n'ont pas été à l'origine de la crise et que l'aide reçue n'a rien coûté aux contribuables, sans compter les efforts fournis en termes de régulation. Elle observe en outre que les banques continuent de financer l'économie, citant les chiffres de la Banque de France (BdF) montrant une augmentation de 3,6% sur un an des encours de crédits à fin octobre.

Ariane Obolensky a précisé que cette campagne n'avait aucun rapport avec l'appel de l'ex-star du football Eric Cantona à retirer son argent des banques.