En 2006, le taux de pauvreté en France métropolitaine s’élevait à 13,1% de la population, avec d’importants écarts entre les différentes régions, selon une étude de l’Insee publiée aujourd’hui.

Globalement, le taux de pauvreté, qui correspond à la proportion d’individus ayant un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté (880 euros par mois en 2006), se fixait à 13,1% de la population en 2006. Mais ce taux varie selon les régions de 10% (Alsace) à 19% (Corse), indique l’Insee dans son étude. Des fortes disparités liées au tissu économique local, mais également au taux de chômage, à l’âge et à l’activité des habitants.

La proportion des bas salaires, des travailleurs pauvres, des bénéficiaires des minimas sociaux, ainsi que les inégalités entre les plus hauts et les plus bas salaires, ont été pris en compte dans cette étude, en tant que « formes d’insuffisance de ressources monétaires ».

Une pauvreté marquée dans les départements du Nord et de la Côte d’Azur

Les départements du Pas-de-Calais, de l’Aisne, des Ardennes au Nord et du Languedoc-Roussillon, de la Corse et de la Provence au Sud, ainsi que le Lot-et-Garonne et le Tarn-et-Garonne, concentrent un taux très élevé de pauvreté (jusqu’à 19% en Corse) dans toutes les catégories de la population. Dans ces régions, la pauvreté touche particulièrement les jeunes, les familles monoparentales et les personnes résidant en milieu urbain. Les ménages juste au-dessus du seuil de pauvreté sont également surreprésentés.

Cette pauvreté constatée dans ces départements diffère de celle des départements ruraux du sud de la France, près du Massif Central où la pauvreté est surtout concentrée chez les retraités.

Le bassin parisien : berceau des plus fortes inégalités

Si le taux de pauvreté est relativement faible en Ille-de-France (12,3% contre 13,1% de moyenne nationale en 2006), la région de la capitale est la plus inégalitaire. Plus du quart de la population à haut niveau de vie y habite et plus de 17% des Franciliens font partie des 10% les plus riches en métropole. Parallèlement, même si le taux de chômage est faible, la pauvreté y est très intense, notamment chez les personnes âgées et les familles monoparentales. Dans le département de Seine-Saint-Denis notamment, la pauvreté est élevée et touche toutes les catégories.