Au procès Clearstream, l'ancien premier ministre Dominique de Villepin, qui dénonçait un « procès politique » orchestré par Nicolas Sarkozy, a été blanchi par le tribunal correctionnel de Paris.

Dominique de Villepin a été relaxé jeudi par le tribunal correctionnel de Paris au procès Clearstream.

L’ancien premier ministre était soupçonné, avec quatre autres personnes, d’avoir participé à une machination visant à discréditer Nicolas Sarkozy avant son élection à la présidence de la République. Le but de l’opération était de faire croire que certaines personnalités, Nicolas Sarkozy en premier lieu, détenaient des comptes occultes et avaient perçu des pots de vin dans une vente d’armements.

Des listings bancaires provenant de la chambre de compensation luxembourgeoise avaient été falsifiés et communiqués à la justice à cet effet.

Un « procès politique »

Dominique de Villepin était accusé par le parquet d’avoir fermé les yeux alors qu’il était au courant de la manipulation, tandis que Me Herzog, l’avocat de N. Sarkozy avait prêté à l’ancien premier ministre le rôle d’instigateur.

Dominique de Villepin était passible de 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d’amende à l’issue des réquisitions du parquet.

Alors que l’ancien premier ministre n’a eu de cesse de dénoncer un « procès politique » orchestré par le président de la République, le tribunal correctionnel a quant à lui estimé que le procès n’avait pas permis de faire émerger une indiscutable vérité dans cette affaire.

Le journaliste Denis Robert également blanchi

Trois des autres protagonistes, Jean-Louis Gergorin, l’ancien numéro trois d’EADS, l’informaticien auteur présumé des faux listings, Imad Lahoud, et Florent Bourges, qui a fourni les listings au journaliste Denis Robert, ont, eux, été condamnés à des peines de prison : trois ans dont 15 ferme pour le premier, trois ans dont 18 ferme pour le second et quatre mois avec sursis pour le dernier.

Le journaliste Denis Robert, qui avait révélé l'affaire, a, lui, été acquitté.