Plusieurs prestations sociales versées par la CAF seront revalorisées au 1er avril. La hausse sera de 4,6%.

C'est officiel. La hausse de 4,6% de plusieurs prestations sociales, effective dès le 1er avril, est confirmée. Annoncé l'automne dernier lors des discussions sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), ce chiffre a été confirmé à Capital par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités.

Cette revalorisation concerne notamment les allocations familiales, l'allocation aux adultes handicapés (AAH), le Revenu de solidarité active (RSA) et la prime d'activité. Cette augmentation est prévue par le Code de la Sécurité sociale, qui stipule que le montant des prestations doit évoluer en fonction de l'inflation, calculée sur une période de deux ans.

28 euros de plus par mois pour le RSA

Pour déterminer la revalorisation pour avril 2024, le calcul se base sur la différence entre l'inflation moyenne de février 2023 à janvier 2024 et celle de février 2022 à janvier 2023, ce qui aboutit à 4,6%. Par exemple, pour un couple avec deux enfants gagnant moins de 74 960 euros annuellement, les allocations familiales augmenteront de 141,99 euros à 148,52 euros par mois.

Un bénéficiaire célibataire du RSA verra sa prestation mensuelle passer de 607,75 euros à 635,71 euros. A noter que la revalorisation annuelle programmée au 1er avril 2024 sera visible sur les versements de votre CAF ou MSA du lundi 6 mai 2024.

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Cependant, dans le cadre des réflexions sur les coupes budgétaires, Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, a suggéré la possibilité de ne pas ajuster certaines prestations au taux d'inflation en 2025.

Une sous-indexation en 2025 ?

Cette approche nécessiterait l'adoption d'une mesure de sous-indexation des prestations sociales lors des débats sur le budget 2025. Cette stratégie a déjà été utilisée en 2020, où les prestations sociales avaient connu une hausse minime de 0,3% malgré une inflation d'environ 1%.

Daniel Goldberg, président de l'Uniopss, une association regroupant divers acteurs des secteurs sanitaire, social et médico-social, critique cette éventuelle sous-indexation. Cité par Capital, Il met en garde le gouvernement contre l'idée selon laquelle une moindre revalorisation des prestations sociales pourrait améliorer les finances du pays. Daniel Goldberg dénonce également un double discours de l'exécutif, qui affiche un engagement contre la pauvreté tout en envisageant de réduire le soutien financier aux individus les plus précarisés.

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