Calculée sur la base du plafond horaire de la Sécurité sociale, la gratification des stagiaires augmente fortement en 2023. Elle peut désormais atteindre 623,70 euros par mois pour un travail à temps plein.

Une année qui commence bien. Les stagiaires seront mieux rémunérés en France en 2023 qu'en 2022. En effet, le montant de la gratification s'établit désormais à 4,05 euros de l'heure, au lieu de 3,90 euros, soit une hausse de 6,9%. Calculée sur la base du plafond horaire de la Sécurité sociale, la gratification des stagiaires bénéficie peut désormais atteindre 623,70 euros pour un mois travaillé à temps plein. (7h par jour et 35h par semaine)

En raison de la crise sanitaire, le plafond de la Sécurité Sociale avait été gelé pendant deux années consécutives mais a été augmenté de 6,9% en 2023. Cette revalorisation entraîne mécaniquement une augmentation de certaines contributions, qui l'utilisent comme base de calcul, comme les indemnités journalières pour maladie ou encore les compensations financières pour un stage.

Le versement d'une gratification encadré

Pour les stagiaires élèves et étudiants dans le cadre d'un stage d'initiation, de formation initiale ou de complément de formation professionnelle initiale, une gratification est versée par l'employeur si, au cours de la même année scolaire ou universitaire, la durée du stage dépasse 2 mois consécutifs, c'est-à-dire l'équivalent de 44 jours à 7 heures par jour, ou à partir de la 309e heure de stage s'il est effectué de façon non continue, explique le site service-public.

Cette hausse de le gratification minimale est une bonne nouvelle pour les stagiaires qui complète la décision du gouvernement de conserver les stages dans le décompte des trimestres travaillés en vue de la retraite. Il avait été un temps question de ne plus en tenir compte, mais ces périodes de travail particulières resteront intégrés au dispositif de carrière longue.

Des stages qui compte pour la retraite

Mais pour acquérir un trimestre de retraite, la rémunération est prise en compte avant la nature du contrat ou le nombre d'heures travaillées. Pour valider un trimestre, il faut toucher dans l'année un salaire soumis à cotisations représentant 150 fois le montant du Smic horaire brut au 1er janvier. Dans le calcul du temps travaillé, un petit boulot d'été ou stage compte de la même manière qu'un travail classique : en 2023, il faudra justifier de 1 690,50 euros bruts gagnés - 1 297 euros nets, soit juste en dessous du Smic - pour valider un trimestre. 3 mois de stage rémunérés à 623,70 euros en 2023 donnent donc bien droit à la validation d'un trimestre de cotisation pour la retraite.