La Confédération paysanne a pris acte vendredi de l'annonce la veille par le président Emmanuel Macron d'une retraite minimale de 1.000 euros pour ceux qui ont une carrière complète, mais a estimé que les retraités agricoles restaient les « abandonnés de la République ».

« Le Président vient d'acter qu'il fait de tous ces retrait.és des abandonné.es de la République », a estimé le syndicat agricole, positionné à gauche, dans un communiqué. La Confédération paysanne « regrette de devoir attendre au 1er janvier 2020 la mise en application qui aurait pu être immédiate ».

De plus, « alors qu'il y a plus d'un million de retraités agricoles actuellement en France, alors que le niveau de pension agricole moyen est de 740 euros mensuel, alors que le niveau de pension pour les retraités des DOM est encore inférieur, le Président de la République a clairement annoncé qu'il n'avait pas l'intention de corriger la situation passée ».

Pour le syndicat, « ce n'est pas en agissant ainsi que l'on corrige les fractures sur le territoire et dans le corps social. La Confédération paysanne demande la revalorisation immédiate à 85% du SMIC pour les déjà retraités de l'agriculture ». La Confédération paysanne rappelle également que le gouvernement « a écarté la proposition de loi allant dans ce sens en mars 2018 ».