La commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale est entrée, mardi dans la nuit, dans le vif du sujet de la réforme des retraites qu'elle poursuivra mercredi en présence d'Eric Woerth, qui ne participera pas au conseil des ministres.

Le conseil des ministres doit se prononcer sur la demande d'audition du ministre du Travail dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de conflit d'intérêt lors de l'embauche de sa femme. Mardi après-midi, M. Woerth s'était dit « très impatient » d'être entendu, qualifiant même de « très bonne nouvelle » sa prochaine audition.

Il a annoncé, à l'issue de la réunion de la commission dans la nuit, qu'il participerait à nouveau aux travaux dès le lendemain matin et n'assisterait pas au conseil des ministres. Mardi soir, les députés ont terminé la discussion générale sur le projet de loi et entamé l'examen du premier article du texte. Les quinze amendements étudiés ont tous été rejetés, a précisé une source parlementaire.

Le chrono fait débat

Le PS et le PCF ont vivement critiqué la mise en place, dans la salle, d'un chronomètre destiné à limiter à deux minutes le temps de parole des orateurs. « Beaucoup de présidents de commissions » en ont usage « pour que les gens puissent écouter et que cela ne soit pas trop long », s'est défendu le président de la commission Pierre Méhaignerie qui a touffeurs promis « d'être plus libérale sur les amendements importants ». Le PS dénonce lui un « nouvel obstacle » au débat sur un texte déjà soumis à la procédure d'urgence (une seule lecture par assemblée) et à une limite de 50 heures de débat dans l'hémicycle après un en commission à huis-clos.