Le ministre du Travail, Eric Woerth, a déclaré mardi, au début de l'examen de la réforme des retraites par la commission des Affaires sociales à l'Assemblée, qu'il se sentait "assez fort" pour défendre ce projet de loi.

« Ca va bien physiquement et ça va bien psychiquement. Je me sens assez fort » pour défendre le texte et « on peut venir me chercher sur les retraites, comme sur le reste », a dit à la presse le ministre, toujours empêtré dans l'affaire Bettencourt.

Interrogé sur le mode de financement des partis politiques, notamment via des micro-partis, il a jugé que cela « permet d'avoir une traçabilité du financement de la vie politique ». « S'il faut le faire évoluer, il faut le faire évoluer mais il faut que cela reste transparent. Aujourd'hui on est dans un système transparent, c'est ça qui est important ». Trésorier de l'UMP depuis 2002, Eric Woerth a suivi le « conseil » prodigué le 12 juillet par Nicolas Sarkozy et abandonnera son poste le 30 juillet.

Les 62 ans, « cœur du texte »

Sur les retraites, M. Woerth a déclaré que les « choses ne sont pas verrouillées », mais il a exclu un changement de position du gouvernement sur le report de l'âge de la retraite. « C'est le coeur du texte, vous ne réformez pas les retraites si vous ne réformez pas les âges », a-t-il dit. En pleine affaire Woerth/Bettencourt, « je ne suis jamais parti du dossier des retraites ni de celui de la fonction publique », a-t-il encore affirmé. 

Quant au travail en commission à huis clos, « le gouvernement n'a pas d'observation à faire, c'est à la commission d'organiser ses propres travaux ». Interrogé sur les accusations du PS selon lequel le huis clos a été décidé pour le protéger, M. Woerth a répondu: « les socialistes font tout pour tourner autour de moi depuis trois semaines et demie, on se demande s'il se passe d'autres choses en France que moi! ».

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Discussions en août avec les syndicats

Le rapporteur UMP du texte, Denis Jacquat, a quant à lui défendu le principe d'un débat dans l'hémicycle plutôt qu'en commission sur la question de la pénibilité « pour être respectueux des partenaires sociaux ». « Au mois d'août, il y aura des discussions entre gouvernement et partenaires sociaux. Il faut attendre la fin des discussions avant de prendre des décisions ». Examiné en commission des Affaires sociales jusqu'à jeudi, le texte viendra en discussion dans l'hémicycle le 6 septembre.