Le gouvernement étudie la possibilité d'instaurer des prélèvements sur les revenus du capital et les hauts revenus qui n'entreraient pas dans le bouclier fiscal, afin de participer au financement des retraites, a expliqué mercredi à l'AFP une source UMP.

Instaurer des prélèvements pour taxer les hauts revenus afin de financer les retraites mais sans toucher au bouclier fiscal, c'est le casse-tête sur lequel plache le gouvernement, selon une source UMP.

Lundi, devant les partenaires sociaux, le président Nicolas Sarkozy avait une nouvelle fois écarté toute hausse des prélèvements obligatoires pour financer la réforme des retraites, mais confirmé qu'il y aurait « un effort financier supplémentaire des hauts revenus et des revenus du capital ». Mais pour le chef de l'Etat, pas question de toucher au bouclier fiscal, comme le réclame l'opposition, mais également certains au sein de la majorité.

« On ne touchera pas à l'économie générale du bouclier. Pas question d'en sortir la CSG ou la CRDS », a-t-on insisté à l'UMP. Pour autant, le gouvernement étudie la possibilité de mettre en oeuvre de « nouvelles mesures qui ne seraient pas éligibles au bouclier fiscal temporairement ou non », a-t-on ajouté de même source.

L'idée d'un prélèvement « temporaire » d'Alain Minc

Mardi, Alain Minc, un des proches conseillers de Nicolas Sarkozy, avait plaidé ainsi en faveur d'« un prélèvement sur les riches temporaire » pour participer au financement de la réforme des retraites. « Je préfèrerais qu'on fasse un prélèvement sur les riches temporaire et qu'on garde quand même l'idée du bouclier », avait-il dit.

Le bouclier fiscal, qui plafonne les impôts à 50% des revenus (CSG et CRDS comprises), a coûté à l'Etat environ 586 millions d'euros en 2009, soit davantage qu'en 2008, selon des chiffres provisoires fournis début avril par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.