La Caisse des dépôts (CDC) peut encore progresser dans la mise en œuvre de ses objectifs climatiques, notamment sur l'évaluation de son impact et sur la transparence, a jugé la Cour des comptes dans un rapport publié vendredi.

« Tout en reconnaissant l'engagement de la Caisse » en faveur du climat, l'institution, qui a examiné la période allant de 2015 à 2022, estime que la CDC « produit et affiche des résultats qui pourraient être pour certains mieux étayés ».

Evoquant la transition écologique et énergétique, la Cour des comptes, critique la « communication sur la contribution du groupe », qui se targue de financer 15% de la stratégie nationale bas carbone. Un chiffre qui, selon les Sages de la rue Cambon, « s'appuie sur des estimations fragiles et relève d'une approche discutable, risquant de prêter le flanc à une accusation d'écoblanchiment ».

La Cour des comptes pointe également du doigt un « retard » dans l'octroi de prêts à la rénovation énergétique, de l'ordre de 1,4 milliard d'euros « en deçà de la cible sur la période 2020-2022 ».

Par ailleurs, la CDC « affiche un principe de transparence mais en a une interprétation restrictive ». « La question de la publication de la composition de son portefeuille d'actions et de ses votes sur les résolutions climatiques est notamment posée », juge-t-elle.

La Caisse des dépôts, souvent considérée comme le bras financier de l'Etat, gère plus de 1 300 milliards d'euros, dont une partie provient de l'épargne des Français avec notamment le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS).