Les escroqueries liées aux investissements dans des places de parking sont de plus en plus répandues, a mis en garde mardi l'Autorité des marchés financiers (AMF).

L'AMF indique avoir reçu « de nombreux signalements » de personnes ayant été escroquées et ayant versé de fortes sommes d'argent pour investir dans des places de parking, notamment « d'aéroports européens », en échange de la promesse fallacieuse d'un rendement élevé. « Il n'y a en réalité aucune acquisition ni location de parkings derrière ces offres frauduleuses », affirme le gendarme boursier dans un communiqué.

A chaque fois, la méthode utilisée est la même : les victimes sont démarchées par « téléphone ou mail », avant d'être redirigées vers une plateforme en ligne et de signer un faux contrat de location. Ces sites « usurpent les noms d'acteurs financiers ou de groupes cotés en bourse du secteur de la construction pour rendre leur offres plus crédibles », précise l'AMF.

50 000 euros envolés

L'autorité cite l'exemple d'un retraité ayant perdu « ses économies » après avoir succombé à une offre venant soit-disant d'un « directeur d'une société immobilière ayant son siège en Allemagne » et envoyé 50 000 euros avec l'espoir d'un rendement de 4,5% sur un an.

« Si vous êtes victime d’une telle arnaque, portez plainte et alertez immédiatement votre banquier. Il sera malheureusement difficile de vous faire rembourser, les banquiers considérant que vous êtes bel et bien à l’origine du virement bancaire, réalisé de façon volontaire. Prévenez également les organismes censément partenaires du faux conseiller (banques, gestionnaires de parking, agents immobiliers…), qui pourront prévenir les autres consommateurs. Notamment, la société Vinci Concessions a publié un message sur son site Internet pour prévenir de tels agissements frauduleux. Elle indique avoir porté plainte contre X », souligne l'association de consommateurs UFC-Que Choisir dans un article publié lundi.

Dans ce contexte, l'AMF appelle de nouveau à la vigilance sur « les informations données par les sociétés que cela soit à l'oral ou à l'écrit » et rappelle que ce n'est pas parce qu'une société n'a pas fait l'objet d'une mise en garde de la part de l'AMF qu'elle est autorisée à fournir des services financiers. Les publicités sur les réseaux sociaux sont particulièrement « les terrains de prédilection des escrocs pour hameçonner leurs futures victimes », souligne le régulateur.

Des arnaques dans le vin, les vaches...

Le gendarme français des marchés n'a eu de cesse de mettre en garde ces derniers temps contre les nouvelles arnaques dans le vin, l'or et les cheptels de vaches. Parmi les autres placements particulièrement incriminés figurent ceux en diamant, cannabis, terres rares, cryptoactifs, grands crus ou devises internationales (« forex »). Et avec la crise du coronavirus, l'AMF a récemment tiré la sonnette d'alarme devant des sites proposant d'investir dans la chloroquine, le whisky, ceux promettent un crédit en mois de 3 jours sans aucune condition ou de fausses cagnottes en ligne.

Depuis le début de l'année, plus de 200 sites ou entités frauduleux sont venus gonfler les listes noires publiées sur le site Assurance Banque Épargne Info Service (ABEIS).

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