Les Français sont de plus en plus nombreux à mettre de l'argent de côté en prévision de leur retraite. Ils privilégient à cet effet la pierre pour se constituer un complément de revenu, selon une étude publiée mercredi par l'Autorité des marchés financiers.

Plus de la moitié (53%) des personnes actives en France mettent de l'argent de côté en prévision de la retraite. Une proportion en hausse ces deux dernières années (48% en 2017), selon ce baromètre de l'épargne et de l'investissement de l'AMF. Cependant, seulement un actif sur cinq (21%) affirme le faire régulièrement.

2 300 euros par an pour les vieux jours

Le montant moyen épargné par les Français en vue de leur retraite s'élève à 2 300 euros par an, soit 100 euros de plus que l'année précédente, selon l'étude issue d'une enquête menée par l'institut Audirep auprès d'un échantillon de 1 200 personnes en septembre-octobre 2019, soit avant le début des grèves contre la réforme des retraites. Pour sept Français sur dix (71%), la priorité de l'épargne consiste à « disposer d'un capital en vue de la retraite, pour avoir suffisamment d'argent tout au long de la retraite ».

En cause de cet engouement, la peur du lendemain. La moitié des actifs pensent en effet que son épargne ne sera pas suffisante pour la retraite, tandis que 23% estiment le contraire, une proportion en hausse par rapport au chiffre (19%) de 2018. Mais dans les faits, les Français ne savent pas estimer ce dont ils auront besoin pour leurs vieux jours. En effet, près d'un actif sur deux (48%) reconnaît n'avoir « aucune idée du montant d'épargne nécessaire » pour constituer un complément de revenus suffisant pour sa retraite.

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Quant au placement privilégié, l'immobilier se place en tête devant l'épargne salariale et l'assurance vie en euros, les épargnants le considérant comme « le plus adapté pour placer son épargne sur le long terme ». En revanche, la confiance dans les placements en actions a diminué en 2019, à 21% contre 27% en 2018, souligne l'AMF dans un communiqué. Ainsi, la proportion des Français envisageant un investissement en actions dans les 12 prochains mois reste limitée à une personne sur cinq (19% en 2019).