Les encours de l'épargne salariale ont rebondi en France en 2012, à près de 95 milliards d'euros, a annoncé mardi l'Association française de la gestion financière (AFG) qui conteste par ailleurs le déblocage exceptionnel des fonds de participation décidé par le gouvernement.

Au total, les encours ont grimpé de 11% pour atteindre 94,6 milliards d'euros, « en raison essentiellement d'un effet de marché favorable », souligne l'AFG dans un communiqué. Les marchés boursiers ont effet connu une année très favorable en 2012, le CAC 40 ayant par exemple bondi de plus de 15%.

Les versements sur des dispositifs d'épargne salariale ont reculé de près de 10% sur un an à 11,3 milliards d'euros, tandis que le montant des rachats s'élève à 10,8 milliards. Les souscriptions nettes atteignent donc 500 millions d'euros. Les entreprises qui disposent d'un plan d'épargne salariale sont toujours plus nombreuses. Elles sont 270.000, soit une hausse de 4% par rapport à 2011, tandis que le nombre de comptes de porteurs d'épargne salariale est stable à 12 millions.

L'épargne salariale est versée par certaines entreprises à leurs salariés, sous la forme de la prime de participation aux bénéfices (ou de la prime d'intéressement), de versement sur un Plan d'épargne entreprise (PEE) ou, depuis 2003, sur un Perco (Plan d'épargne pour la retraite collectif). Les sommes peuvent être investies sur un ou plusieurs Fonds commun de placement en entreprise (FCPE), et utilisables après cinq ans (ou à la retraite pour le Perco) sauf cas de déblocages anticipés exceptionnels.

L'AFG remarque que les deux principaux cas de déblocage anticipé ont été en 2012 la cessation du contrat de travail et l'achat de la résidence principale.

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Le déblocage exceptionnel : une mesure « malvenue »

Par ailleurs, l'association estime dans son communiqué que la nouvelle mesure de déblocage exceptionnel annoncée par le gouvernement est « malvenue », estimant qu'elle « va porter un coup à cette épargne en étant inefficace pour relancer la consommation ».

Le chef de l'Etat avait annoncé fin mars que les fonds de participation, normalement indisponibles pendant cinq ans, pourraient être débloqués pendant six mois « sans pénalités fiscales » pour être utilisés « jusqu'à 20.000 euros » pour « quelque achat que ce soit », afin de relancer la consommation.