200 000 ménages verront la puissance de leur électricité passer à 3 kilovoltampères contre 9 ou 12 kVA en temps normal. Il leur sera alors possible de faire fonctionner les appareils électriques de base comme une ampoule, un radiateur, un ordinateur en charge et un frigo. Une compensation de 10 euros est prévue pour cette expérimentation prévue avant mars 2024.

L'hiver dernier, l'annonce d'une intervention à distance, via le compteur Linky du domicile, pour couper l'alimentation du chauffe-eau et, ainsi, réduire la tension sur le réseau électrique avait alimenté les débats. Il était notamment question de limiter ponctuellement la consommation de 200 000 foyers, via une baisse de la puissance de leur compteur. Un an plus tard, une expérimentation est en cours pour certains foyers équipés d'un compteur Linky. Les ménages « test », qui seront prochainement prévenus par courrier, recevront une compensation de 10 euros sous trois mois, selon les informations de RMC.

Pendant, les essais, prévus avant mars 2024 et qu'il sera possible de refuser auprès du gestionnaire de réseau Enedis, la puissance de leur électricité passera de 3 kilovoltampères contre 9 ou 12 kVA dans la plupart des foyers du parc. Avec ce niveau, il est possible de faire fonctionner les appareils électriques de base comme une ampoule, un radiateur, un ordinateur en charge et un frigo. Grâce au compteur Linky, qui recueille et transmet en temps réel les données de consommation d'électricité d'un foyer, il est possible d'intervenir rapidement.

Deux heures de coupure au maximum

Dans un premier temps, le décret prévoyait des coupures de quatre heures. Celles-ci ont été réduites à deux heures, maximum, sur des créneaux compris entre 6h30 à 7h30 et 17h30 à 20h30. Selon le ministère de la Transition écologique, ces tests permettront d'évaluer l'efficacité d'une telle mesure pour soulager le réseau national en cas de problème. Et « pour qu'elle soit probante, il faut la mener pendant un pic de consommation », explique une source à la radio.

En 2022, des coupures d'électricité - programmées et ciblées - avaient été évoquées. La cellule interministérielle de crise avait travaillé sur l'hypothèse de six à dix délestages durant l'hiver.