Près d'un Français sur 5 rencontre des difficultés pour payer sa facture d'électricité et/ou de gaz et plus de la moitié restreint le chauffage à son domicile. Pourtant, il y a un moyen facile de réaliser des grosses économies : quitter les tarifs réglementés. Or, trop peu de ménages profitent de cette possibilité.
Des Français particulièrement sensibles à leur facture d’énergie. C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle (1) publiée ce mardi par le médiateur de l’Energie. Alors que 71% constatent que l’énergie représente une part importante dans leur budget, les foyers sont beaucoup plus nombreux cette année à déclarer avoir rencontré des difficultés à payer certaines factures d’électricité ou de gaz. C’est le cas de 18% d’entre eux contre 13% en 2019. Dans ce contexte, plus de la moitié des ménages font très attention à leurs dépenses en énergie. 53% des foyers français indiquent ainsi avoir restreint leur chauffage, contre 16% l’an dernier.
L’autre levier que les particuliers peuvent actionner pour faire des économies, c’est de profiter de la concurrence. A raison d’ailleurs. Selon le dernier rapport de la Commission de régulation de l’énergie (2), qui compare toutes offres proposeées sur le marché, il est possible d’économiser jusqu’à 20% sur les tarifs réglementés de l'électricité.
70,5% des ménages toujours aux tarifs réglementés d'EDF
Mais les clients sont encore trop peu nombreux à le faire. En ce qui concerne l’électricité par exemple, selon les derniers chiffres disponibles, au 30 juin 2020, 23,3 millions de sites résidentiels étaient toujours soumis au tarif réglementé d'EDF, soit 70,5% des ménages. La situation est inverse pour le marché du gaz. En effet, alors que les tarifs réglementés sont amenés à disparaître en 2023, ils ne sont plus que 3,7 millions de foyers à les utiliser sur les 10,7 millions d’abonnés au gaz, soit une part de marché de 34,6%.
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Malgré tout, le taux de particuliers disposés à changer de fournisseurs d’électricité et/ou de gaz se stabilise à 29%. « Les Français sont probablement davantage préoccupés par la crise sanitaire et les problèmes qui en découlent directement », constate le médiateur.
Mathieu BRUCKMULLER
Après une maîtrise en droit social à Rennes et un troisième cycle en information économique et sociale à Paris-Dauphine, Mathieu Bruckmüller s’est... Lire la suite
© MoneyVox / MB / Octobre 2020