Près de quatre Français sur cinq « se serrent encore la ceinture » face à la hausse des prix, et plus de la moitié (57%, en forte hausse) ne jugent pas l'action du gouvernement efficace en la matière, selon un sondage publié mercredi. Deux sur trois en revanche souhaitent le retour de la ristourne sur l'essence.

A 78%, selon ce sondage Elabe pour BFMTV, la proportion de Français déclarant « se serrer la ceinture » est quasi-stable (-1 point) par rapport à une enquête similaire du mois de mai. Mais les réponses « beaucoup » sont en hausse de quatre points à 29%.

En conséquence, 46% des personnes interrogées ont renoncé ces derniers mois à faire du shopping, 45% à une sortie, 44% à partir en vacances ou en weekend, 40% à acheter certains produits alimentaires.

De plus, 57% (+10 points par rapport à mars) achètent désormais systématiquement au moins cher vêtements et chaussures, voire s'en privent, 53% (+10) font de même avec les équipements de la maison, 50% (+9) avec les vacances et 43% (+13) avec les courses alimentaires.

56% des Français ont cessé d'acheter certains produits, ou les achètent en plus petites quantités (28%). C'est le cas de la viande, citée par 45% des répondants, du poisson (33%) ou des produits bio (27%).

La grande distribution plutôt que la guerre en Ukraine

Les Français accusent l'industrie agroalimentaire « qui augmente trop fortement ses tarifs » (69%, +3 par rapport à mai) et la grande distribution « qui ne réduit pas assez ses marges » (65%, +2). Les conséquences de la guerre en Ukraine sont moins citées (32%, -4).

Par ailleurs, 72% des personnes interrogées ont constaté moins de quantité de produit dans certains emballages vendus au même prix ou plus cher qu'avant.

Enfin les mesures gouvernementales pour le pouvoir d'achat « n'améliorent pas du tout la situation », selon 57% des répondants, en hausse de 20 points par rapport à mai. Dans le même temps, 63% (69% des automobilistes) jugent « nécessaire » le retour d'une ristourne sur l'essence « même si cela a un impact important sur les finances publiques ».

Et 64% déclarent trouver « pas acceptable » le possible passage de 50 centimes à un euro de la franchise sur les médicaments envisagée par le gouvernement.

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Sondage réalisé les 5 et 6 septembre par internet auprès d'un échantillon de 1 000 personnes majeures résidant en France métropolitaine, dont la représentativité a été assurée selon la méthode des quotas.