Depuis le début de l'année, les étudiants ont vu leurs dépenses augmenter de 6,47%. Soit 594,76 euros par an, selon l'Unef. Du jamais vu.
En 2023, le coût de la vie étudiante a augmenté de 6,47%, indique l'Unef dans la dernière édition de son baromètre annuel, dévoilée ce lundi 14 août par Le Parisien. Soit la plus forte hausse observée en 19 ans d'enquête, précise le principal syndicat étudiant du pays.
Alimentation, logement, transports... Tous les postes de dépenses sont touchés. Si bien que les étudiants ont vu leurs dépenses bondir de 594,76 euros par an. « Jamais (...) l'évolution du coût de la vie étudiante n'avait atteint de tels sommets », s'alarme l'Unef.
Précarité alimentaire
Dans le détail, le budget des étudiants est grevé par la flambée des prix de l'alimentation (+14,3%) et d'autres dépenses du quotidien, comme les produits d'hygiène et d'entretien, qui coûtent désormais 11% plus cher que l'année dernière.
« Plus de 4 étudiants sur 10 sautaient déjà des repas en 2021 pour raisons financières, on risque d'en avoir encore plus aujourd'hui », déplore ainsi Adrien Lienard, trésorier de l'Unef, dans les colonnes du Parisien.
Pour lutter contre cette précarité alimentaire, le ministère de l'Enseignement supérieur a décidé de maintenir les repas à 1 euro pour les boursiers et à 3,30 euros pour les autres étudiants dans les restaurants universitaires.
Le coût du logement est également en hausse : +1,7% depuis le début de l'année. Mais c'est surtout d'autres dépenses incompressibles, comme l'assurance habitation (+11%), le gaz (+22%) et l'électricité (+10,1%) qui rognent le pouvoir d'achat des étudiants.
En mars dernier, le gouvernement avait annoncé une enveloppe de 500 millions d'euros pour la rentrée 2023-2024. Son objectif : permettre à 35 000 étudiants de devenir boursier et en reclasser 140 000 autres à un échelon supérieur. « Largement insuffisant », répond l'Unef.
Pour finir, les frais de transport des étudiants ont grimpé de +3,9% pour les étudiants boursiers et +5,9% pour les autres. Derrière cette moyenne, se cachent toutefois de fortes disparités entre régions.
A Paris, le coût de l'abonnement annuel s'élève ainsi à 373 euros, contre 315 euros à Lille. « Un alignement vers le bas est dès maintenant nécessaire, notamment sur certaines grandes villes universitaires », plaide l'Unef.
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