L'UFC-Que Choisir a déposé plainte contre Amazon, ASOS, Cdiscount, E.Leclerc, La Redoute, Rue du Commerce, Veepee et Zalando pour des promotions frauduleuses. L'association leur reproche de proposer des « bonnes affaires » qui ne le sont pas.

Après le médiateur de l'énergie contre les fournisseurs malveillants, c'est au tour de l'UFC-Que Choisir de dénoncer les promotions frauduleuses de huit sites de vente en ligne. Amazon, ASOS, Cdiscount, E.Leclerc, La Redoute, Rue du Commerce, Veepee et Zalando sont concernés par cette plainte qui reproche aux vendeurs de proposer des « bonnes affaires » qui ne le sont pas. Le calendrier ne doit rien au hasard non plus puisque les soldes d'été 2023 approchent à grand pas.

L'UFC-Que choisir a étudié 6 596 promotions comportant un prix barré et seulement 3,4% d'entre elles seraient de vraies affaires. Concrètement, plus de 9 annonces sur 10 affichaient des prix en baisse mais basés sur une estimation trompeuse. « Prix de vente conseillée », « À l'origine » ou encore « Ancien prix », méfiez-vous de ces mentions, alerte l'association dans un communiqué publié ce mercredi et relayé par Le Parisien. D'autant plus que les données qui permettent ces annonces sont détenues par le commerçant ce qui exclut toute comparaison réelle.

« Une pratique commerciale trompeuse, dont le commerçant se rend coupable »

« On constate qu'il est très difficile de faire la différence entre une annonce de réduction de prix conforme à la réglementation, et une annonce qui ne l'est pas. Non seulement les premières sont mélangées aux secondes, mais elles adoptent toutes exactement la même présentation, que ce soit en termes de contenu ou de format (taille, couleur, police, etc.) », note UFC-Que choisir.

Plus largement, « la grande similarité de ces annonces induit les consommateurs en erreur, en les amenant à considérer ces prix barrés comme des réductions de prix conformément à la réglementation, et non comme une simple comparaison. Elle révèle donc clairement une pratique commerciale trompeuse, dont le commerçant se rend coupable », poursuit l'association.

En plus de sa plaindre contre Amazon, ASOS, Cdiscount, E.Leclerc, La Redoute, Rue du Commerce, Veepee et Zalando, l'association saisit la Commission européenne pour l'alerter sur les dérives des professionnels. La directive « Omnibus » de 2019, qui protége les consommateurs européens sur Internet, devrait ainsi notamment être renforcée, selon l'association..