Le spécialiste de la rénovation énergétique Effy a annoncé dans un communiqué que les logements classés F ou G dans les diagnostics de performance énergétique, sont majoritairement occupés par des propriétaires aux revenus intermédiaires ou élevés.

Effy, spécialisé dans la rénovation énergétique, a publié ce 2 mars, un communiqué sur les logements à consommation énergétique importante et les idées reçues qui lui sont associées. Dans cette étude(1), Effy montre notamment que les logements dits passoires thermiques sont contre toute attente, habités par des propriétaires aux hauts revenus.

Les passoires thermiques ce sont ces appartements ou maisons avec une consommation de chauffage ou de climatisation excessive. En général, il s'agit de logements classés F ou G dans les diagnostics de performance énergétique (DPE). Selon cette étude, ces passoires thermiques sont occupées, non pas par des ménages aux revenus modestes, mais par des propriétaires (58%) aux revenus élevés. Seuls 35% de ces logements sont habités par des locataires du privé et 7% par des locataires de bailleurs sociaux. Parmi ces biens particulièrement énergivores, on retrouve 60% de maisons individuelles et 40% d'appartements d'une surface allant de 60 à 100m2.

« L'entrée en vigueur de l'interdiction progressive de mise en location des passoires thermiques laisse présager un boom de ventes de ces logements. Bon nombre de propriétaires pourraient se laisser effrayer par le coût et l'ampleur des travaux à réaliser pour rénover leur bien et préférer s'en débarrasser », selon Effy.

60% ne connaissent pas le coût des travaux

72% des propriétaires de ces passoires thermiques déclarent ne pas s'être renseignés sur les aides financières à la rénovation énergétique et 60% d'entre eux n'ont aucune idée du coût des travaux. Une question qu'il faudra se poser sérieusement dès 2023 puisqu'un logement pourra être déclaré indécent s'il consomme trop : le propriétaire devra alors le rénover pour pouvoir le louer. A ce jour, le plafond de consommation n'a pas encore été défini. En France, 16,7% des résidences principales sont considérées comme des passoires thermiques, soit près de 5 millions de logements.

Pour aider les propriétaires à effectuer la rénovation énergétique de leurs logements, l'État a lancé 2020 MaPrimeRenov'. Ce dispositif, sans conditions de revenus depuis 2021, permet de bénéficier d'une prime définie selon le type de travaux. Néanmoins, le montant de l'aide dépend tout de même du revenu fiscal de référence du foyer. Ainsi, une couleur (bleu, jaune, violet et rose) est associée à une catégorie de revenu. Par exemple pour un audit énergétique, un ménage « bleu » bénéficie de 500 euros de prime, 400 pour un « jaune » et 300 pour un « violet ». Quant aux ménages « rose », les plus aisés, ils ne bénéficient pas d'aide pour ce type de dépense.

Prêt travaux : comparatif des offres

(1) Pour cette étude, Effy s'est basé sur les données du rapport de l'Observatoire National de la Rénovation Energétique (ONRE) basées sur le parc des logements par classe de consommation énergétique au 1er janvier 2018