Le Premier ministre, Edouard Philippe, a présenté mercredi un plan d'urgence « d'une ampleur exceptionnelle » d'un total de 110 milliards d'euros, lors du conseil des ministres, qui doit permettre « de renforcer de façon très significative (les) dispositifs de soutien à l'urgence économique ».

Le plan a été intégré à un nouveau projet de loi de finances rectificative. Mi-mars, une première enveloppe de 45 milliards d'euros avait déjà été allouée pour faire face à la crise liée à la pandémie du coronavirus.

« Le financement de l'activité partielle est porté à 24 milliards d'euros et le fonds de solidarité en faveur des très petites entreprises et des indépendants est porté à 7 milliards d'euros », a détaillé le Premier ministre à l'issue du conseil des ministres.

Le projet prévoit également l'ouverture d'une enveloppe de 20 milliards d'euros et un « effort historique en faveur de notre système sanitaire » à hauteur de 8 milliards d'euros, notamment l'achat de matériel et de masques pour près de 4 milliards d'euros, ainsi que des primes exceptionnelles pour les personnels soignants.

« Ce projet de loi de finances rectificative nous conduit aussi à réviser nos prévisions macro-économiques dans un climat d'incertitude extrême », a poursuivi le chef du gouvernement, qui a estimé une contraction du produit intérieur brut de 8% pour un déficit de 9%, ainsi qu'une dette de 115% du PIB.

« Nous devrons prolonger ce plan, une fois la crise sanitaire maîtrisée, par des mesures ambitieuses de relance pour aider notre économie à redémarrer vite et fort », a-t-il souligné. « L'objectif aujourd'hui, c'est de sauvegarder. Demain, ce sera de relancer. »