Les véhicules électriques vous font réaliser des économies de carburant et d’entretien, c’est certain. Bonne nouvelle : l’assurance auto est également moins chère que celle d’un véhicule thermique. Mauvaise nouvelle : peut-être plus pour longtemps.

Des offres spécifiques

Comme pour tous les véhicules terrestres à moteur, l’assurance auto est obligatoire. En général, les voitures électriques sont couvertes par les mêmes contrats et formules que les véhicules diesel ou essence. Elles s’assurent donc de la même façon. Pour un véhicule neuf et coûteux, choisissez une assurance « tous risques », la seule à couvrir les dégâts que vous causeriez à votre voiture. Des garanties spécifiques sont aujourd’hui développées par les assureurs pour s’adapter aux problématiques rencontrées par les conducteurs de voitures électriques. Typiquement, certaines options couvrent la panne de batterie électrique : assistance, remorquage vers une station de recharge ou un garagiste habilité à réparer les véhicules électriques… Attention, toutes les assurances, même si elles assurent votre voiture, ne disposent pas de ces garanties. Les formules qui n’ont pas été repensées depuis plusieurs années sont souvent obsolètes de ce point de vue.

En général moins chères

En dépit de ces garanties supplémentaires, les primes d’assurance auto pour une voiture sont généralement jusqu'à 50% moins chères que celles d’un véhicule thermique équivalent. « Du fait de leur autonomie encore modeste (entre 100 et 300 km selon les modèles), mais en constante progression, les voitures électriques roulent sur des distances limitées, et moins vite qu’une voiture essence ou diesel. La probabilité d’avoir un accident est donc moins élevée ! Du coup, votre assureur est susceptible de vous proposer une cotisation inférieure à celle d’une voiture classique », explique-t-on chez Axa qui propose 30% de remise si vous roulez en véhicule hybride, ou électrique par exemple.

Pourtant, le potentiel accidentogène des voitures électriques n’est pas encore statistiquement établi. La branche suisse d'Axa a publié en août 2019 l’une des premières études sur la sinistralité des véhicules électriques. Il en ressort que « la fréquence de sinistre est globalement comparable à celle des autres véhicules ». Avec de fortes disparités, puisque les petits modèles urbains provoqueraient environ 10% de sinistres en moins que les voitures traditionnelles de ce segment, tandis que la fréquence de sinistre des catégories luxe et SUV serait environ 40% plus élevée.

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L’étude d’Axa met en cause une accélération extrêmement rapide et de surcroît silencieuse. Alors qu’un moteur à combustion, même puissant, met toujours quelques secondes à atteindre son accélération maximale, celle-ci est disponible immédiatement sur les véhicules électriques. L’étude souligne également le recours fréquent au système d’assistance de conduite, qui sape la réaction du conducteur, et le caractère fortement inflammable des batteries, qui peuvent prendre feu 48h après l’accident.

Mais peut-être plus pour longtemps

Si l’assurance est globalement moins chère, c’est en définitive parce que les assureurs proposent de nombreuses offres commerciales attractives : remise de 50 à 150 euros, premier mois offert, réduction de 30% etc. L’enjeu est ici commercial : il s’agit pour l’assureur d’attirer et de fidéliser une nouvelle clientèle. Les études menées actuellement pourraient inciter les assureurs à modifier leur politique tarifaire. Bettina Zahnd, responsable recherche accidentologique et prévention chez AXA, explique ainsi aux Echos : « Nous prendrons des mesures dès que nous serons sûrs que les tendances sont significatives ou dès que nous verrons que les coûts des accidents impliquant des véhicules électriques sont nettement plus onéreux que d’autres ». Propriétaires de voitures électriques, vous voilà prévenus !

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