Le gouvernement entend mettre fin dès 2020 à l'impression des tickets de caisse pour les achats de moins de 10 euros. Mais l'interdiction ne serait pas totale.

« Les tickets de caisse, cela représente 6 km de papier par an pour une boulangerie, 29 km pour un bureau de tabac et 849 km pour un hypermarché, soit la distance séparant Montpellier de Paris ». Un constat effarant dressé par Patricia Mirallès jeudi, au micro de RMC, qui incite cette députée LREM de l’Hérault à vouloir interdire aux commerçants de donner d’office un ticket de caisse aux clients pour les achats de moins de dix euros. Une idée soutenue par le gouvernement qui va intégrer, en ce sens, un amendement au projet de loi sur l'économie circulaire, examiné à l'Assemblée nationale à partir du lundi 25 novembre.

« L'objectif avec cette mesure est de sensibiliser progressivement les consommateurs à l'impact environnemental de ces tickets en papier, mais aussi leur impact sanitaire, puisqu'ils sont soupçonnés de contenir des perturbateurs endocriniens », explique RMC.

Interdiction dès le mois de février

Et cette interdiction qui devrait s’appliquer dès le 1er février 2020 n’est qu’une première étape. Elle devrait être étendue aux tickets pour les montants inférieurs à 20 euros en janvier 2021 et inférieurs à 30 euros au 1er janvier 2022.

Que les consommateurs se rassurent, ils devraient toujours pouvoir obtenir un ticket de caisse s’ils en font la demande. Plusieurs enseignes ont déjà mis en place des solutions pour envoyer par mail une version digitale du ticket, peu importe le montant. C’est le cas, depuis 2018, des Galeries Lafayette avec un taux d’adhésion de 20%. Résultat, « plus de 450 000 tickets ont été envoyés par mail depuis le début du projet, soit l’équivalent de 135 kilomètres de papier en rouleaux », explique le site du magazine LSA. Une aubaine pour les commerçants souligne Le Progrès, qui peuvent ainsi récupérer des informations sur les consommateurs et leur envoyer par la suite des offres ciblées.