Le gouvernement ne compte pas mettre en place de mécanisme pour adapter la hausse des taxes sur les carburants aux fluctuations des prix du pétrole, a indiqué mardi le ministre de la Transition écologique François de Rugy.

« Il n'y a pas de nouveau projet de taxe flottante comme il y en avait en 2000, tout simplement parce que le bilan qui en a été tiré montrait que ce n'était pas efficace », a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres.

Le gouvernement de Lionel Jospin avait rendu flottante entre 2000 et 2002 la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) - remplacée par la TICPE en 2007 - , pour réduire l'augmentation des prix à la pompe pour le consommateur. Ce mécanisme « était complexe, il était peu lisible et il produisait peu d'effets », a souligné François de Rugy.

En novembre, face à la grogne des « gilets jaunes » contre la perte de pouvoir d'achat et la hausse des taxes sur les carburants, le président Emmanuel Macron avait proposé d'adapter leur fiscalité aux fluctuations des prix sur les marchés. « Notre mot d'ordre, il est clair : c'est de permettre aux Français de se libérer du pétrole », a martelé mardi le ministre de la Transition écologique, soulignant que le gouvernement proposait des « mesures d'aide », par exemple pour permettre aux ménages les plus modestes de changer les chaudières au fioul.

Les prix des carburants à la pompe sont sur une trajectoire ascendante depuis plusieurs mois. Ils varient en fonction de plusieurs paramètres comme le cours du baril de pétrole, le taux de change euro-dollar, le niveau des stocks de produits pétroliers et de la demande, ainsi que les taxes.