La valeur du baril d'or noir est au plus haut depuis 5 mois. A la pompe, les automobilistes français voient la facture carburant inexorablement augmenter semaine après semaine.

On n'a pas vu ça depuis 10 ans. Au premier trimestre, les prix de l’or noir ont grimpé de 30% et la hausse se poursuit. Hier, le baril de Brent a encore gagné plus de 1% à 71 dollars, au plus haut depuis 5 mois. En effet, les combats en Libye font craindre des problèmes d’approvisionnement alors que la production du pays dépasse le million de barils par jour en mars, ce qui représente 1% de l’offre mondiale. A ces violences s’ajoutent d'un côté les efforts concertés depuis plusieurs mois entre les pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés dont la Russie, pour diminuer leur production, et de l'autre les sanctions infligées par Donald Trump au Venezuela et à l’Iran.

Dans ce contexte, la facture des automobilistes français ne cesse d’augmenter. C’est mécanique. En effet, si les taxes représentent environ 60% de la note finale, le prix du brut compte pour 30%. La semaine dernière, dans les stations-service, le gazole, carburant le plus vendu avec près de 80% des volumes, atteignait 1,4612 euro le litre, en hausse de 0,41 centime sur les 7 derniers jours, selon les données hebdomadaires publiées par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Malgré tout, c'est en-dessous des 1,53 euro par litre atteints à la mi-octobre dans le sillage d'un baril de Brent flirtant avec les 90 dollars. Un niveau qui avait été l’étincelle du mouvement des Gilets jaunes.

De son côté, le litre d'essence sans plomb 95 (SP95) a pris plus de 2 centimes, la semaine passée, à 1,5456 euro, tandis que le sans-plomb 95 avec 10% d'éthanol augmentait de 1,84 centime à 1,5170 euros. Enfin, le sans-plomb 98 s'établissait à 1,6014 euro le litre, en hausse de 2,06 centimes.