Lufthansa a réclamé en justice 2 112 euros a un passager qui avait réservé un vol aller-retour entre Oslo et Seattle via Francfort. Il n'avait pas pris son vol de retour jusqu'au bout afin de faire des économies substantielles.

C’est une astuce qui peut, en théorie, vous rapporter gros. En comparant les prix des billets d’avion, vous avez certainement constaté qu’un vol avec escale est souvent moins cher qu’un vol direct. Résultat, certains passagers « malins » font le choix de réserver deux vols de suite avec l’intention de ne pas prendre le deuxième. C’est ce qu’a décidé de faire un passager qui avait acheté un aller et retour sur Lufthansa entre Oslo et Seattle via Francfort. Il a respecté à la lettre le trajet aller, mais au retour, il a décidé de s’arrêter en Allemagne et n’a donc pas effectué la dernière partie de son voyage jusqu’en Norvège, rapporte BFM TV.

Furieuse par les retards engendrés par l'absence de ce passager, la compagnie aérienne a considéré qu'il n’avait pas respecté les conditions de vente et aurait dû débourser non pas 657 euros, mais plutôt 2 769 euros pour son voyage transatlantique. Elle a donc réclamé en justice la différence, soit 2 112 euros. Une demande qui n'a pas été suivie par le tribunal. « Les juges n'ont pas pu obtenir de Lufthansa la justification du recalcul exact aboutissant a posteriori au montant réclamé au passager », explique BFM TV. Un porte-parole de la compagnie allemande a confirmé à CNN que Lufthansa allait interjeter appel.

Cette affaire met en lumière les pratiques tarifaires opaques du transport aérien à l’image de cette rapide recherche effectuée ce matin par cBanque. Comment expliquer que pour un aller-retour entre le 22 février et le 1er mars, entre Paris et Montréal, avec une escale à Detroit, sur United Airlines, il faille débourser 523 euros alors qu’un aller-retour entre Paris et Detroit sur la même compagnie, à la même date, avec les mêmes horaires, coûte la bagatelle de 1 299 euros ?