Les frais payés par les passagers aériens pour enregistrer leurs bagages sont une manne pour les compagnies. Ils ont généré 25 milliards d'euros de chiffre d'affaires supplémentaire pour les transporteurs, une hausse de 110% entre 2014 et 2018.

C’est l’une des astuces des compagnies aériennes pour se renflouer. Alors que la guerre des prix fait rage dans le ciel, une toute nouvelle étude réalisée par le cabinet américain IdeaWorksCompany pointe l’envolée des frais de bagages. Ceux-ci ont décollé de 110% entre 2014 et 2018 pour atteindre 25 milliards d'euros l’an passé.

Des revenus qui viennent des bagages en soute, des frais additionnels pour les bagages de plus grande taille et de la facture des bagages en cabine pour certaines compagnies à l’instar de Ryanair. Depuis le 1er novembre, par exemple, les passagers du transporteur à bas coûts n’ont plus le droit d'apporter à bord gratuitement leur valise de moins de 10 kg, mais seulement un petit sac personnel qui doit se glisser sous le siège devant eux.

Au final, les revenus liés au bagages ont atteint l’an dernier 3,2% du chiffre d’affaires total des compagnies contre 1,8% 5 ans plus tôt. En étudiant de près la politique des 20 plus grands transporteurs au monde, l'étude constate que seule la moitié aujourd’hui inclut toujours les bagages enregistrés dans leurs tarifs. Les autres appliquent des frais de bagages sur au moins une partie de leur réseau.

De façon générale, les revenus annexes ne cessent de progresser, révélait une précédente enquête d’IdeaWorksCompany. Ils étaient de 83,5 milliards d’euros l’an dernier quand on additionne les différentes prestations comme la nourriture, la pré-réservation de siège, le duty-free ou encore les assurances. Depuis 2010, ils ont décollé de plus de 300% et représentent désormais 10% du chiffre d’affaires du secteur.