La Banque centrale européenne vient de livrer ses statistiques sur le nombre de billets retirés de la circulation en 2018. C'est le billet de 50 euros qui est la valeur la plus contrefaite.

« La probabilité de recevoir une coupure contrefaite est minime. » C’est le constat que vient de dresser la Banque centrale européenne. En effet, au deuxième semestre 2018, 262 000 faux billets en euros ont été retirés de la circulation, soit une baisse de 13% par rapport au premier semestre 2018 où 301 000 avaient été saisis. Le total de faux billets récupérés sur l'ensemble de l'année s'élève à 563 000.

Un chiffre finalement faible comparé aux 22 milliards de billets en euros actuellement en circulation, pour une valeur globale d’environ 1 200 milliards d’euros.

96,7% des faux billets saisis viennent des pays de la zone euro. Le reste provient des Etats membres n’appartenant pas à la zone euro (2,2%) et d’autres régions du monde (1,1%).

La valeur la plus contrefaite, au second semestre 2018, a été le billet de 50 euros (61,8%), suivi du billet de 20 euros (22,7%). Le billet de 500 euros, accusé de faciliter les activités illégales, n’a représenté que 1,4% des saisis. Surnommé billet « Ben Laden », il vit ses dernières heures. Depuis dimanche, 17 des 19 banques centrales nationales de la zone euro ne l’émettent plus. L’Allemagne et l’Autriche, viscéralement attachées aux transactions en argent liquide, ont obtenu un délai supplémentaire de trois mois.

Pour réduire encore le nombre de faux billets, la BCE annonce d’ailleurs que les nouveaux billets de 100 et 200 euros de la série Europe, comportant des signes de sécurité améliorés, seront mis en circulation le 28 mai 2019. Les quatre premières coupures de la série (5, 10, 20 et 50 euros) sont déjà entrées en circulation entre 2013 et 2017.